Toutes les informations touristiques ci-dessous sont extraites du roadbook "les Ibériques" Tome 2 : Les Monts Universels.

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Situé sur un promontoire rocheux à l’extrémité sud de la Sierra Menera, le Castillo de Peracense représente l’archétype du château-fort tel qu’on l’imagine depuis l’enfance, avec sa triple ceinture de remparts et un puissant donjon dominant l’ensemble. Grâce à l’incroyable pierre de taille d’un rouge profond dont il est constitué, il est aussi considéré comme l’un des plus beaux châteaux d’Aragon.

De toutes les forteresses érigées à la frontière de la Castille au XIVème siècle, Peracense était sans aucun doute la plus puissante et la plus spectaculaire. Agrandi au XVème siècle, il perdra rapidement son intérêt militaire grâce à la paix signée entre Aragonais et Castillans et sera reconverti en prison. Il ne retrouvera sa fonction première que lors des guerres carlistes du XIXème siècle qui y laisseront de profonds stigmates. Heureusement, les rénovations du XXème siècle lui ont permis de retrouver son lustre d’antan et de devenir ce symbole d’un Moyen Âge finissant.

La visite permet de mieux comprendre la logique architecturale de cet ensemble divisé en trois parties distinctes : la première enceinte protégeait une grande esplanade servant de refuge aux villageois et à leur bétail en cas de menace. Elle accueille aujourd’hui une exposition de machines de guerre avec différents types de balistes, catapultes et autres trébuchets. Le côté ouest étant le plus exposé, on y trouve les murs les plus solides atteignant 3 mètres d’épaisseur. Il est d’ailleurs possible d’accéder au chemin de ronde pour se rendre compte de la vision qu’avaient les soldats de l’époque. La deuxième enceinte correspondait au « village » militaire : elle comprenait la place d’armes mais aussi les chambres des soldats, une forge, une tannerie, la citerne principale du château, les cuisines, les latrines et bien sûr une chapelle. Dans un des angles de la muraille, il est possible d’accéder à une puissante et spectaculaire tour défensive située côté ouest, à l’opposé du donjon. L’enceinte supérieure, elle-même étagée sur 4 niveaux accueillait l’armurerie, trois citernes secondaires et le donjon principal où vivait le gouverneur du château : la découverte des austères salles voûtées hébergeant le commandant de la place vous confirmeront qu’il s’agissait bien d’une forteresse militaire et pas d’un château d’apparat ! Vue vertigineuse sur la campagne environnante depuis le sommet du donjon.

Ouvert du mercredi au dimanche 10h-14h et 16h30-20h du 15/04 au 30/06. Ouvert tous les jours aux mêmes horaires et jusqu’à 21H du 01/07 au 15/09. Ouvert à nouveau du mercredi au dimanche du 15/09 au 15/10 aux mêmes horaires sauf fermeture à 19H. Horaires d’hiver du 15/10 au 15/04 : uniquement les WE 10h-14h et 15h30-18h. Reste ouvert la semaine entre Noël et jour de l’an et pendant la semaine sainte. Visite libre avec une brochure ou visite guidée en espagnol toutes les heures sans supplément de prix. Tarif : 3.5 € (4.71 € par internet !) pour un adulte. Tarifs réduits pour les enfants et retraités. Plus d’infos et réservations possibles sur www.castillodeperacense.es

En plus de la visite du château, quelques balades à pied permettent de mieux apprécier le site et les incroyables formations de grès qui s’y trouvent. A droite de la forteresse, un sentier permet de faire une belle promenade entre quelques crêtes aussi surprenantes que spectaculaires. Face à l’angle nord-ouest des remparts, en traversant la route, on trouve un autre sentier qui monte en une dizaine de minutes au Mirador de Los Panderones** : en dehors des superbes vues plongeantes sur le château avec de belles roches verdâtres (!) au premier plan, c’est le meilleur endroit pour apprécier le positionnement stratégique de l’édifice : appuyé sur la roche et installé en bord de falaise, il a tout de la forteresse inexpugnable, tout en disposant d’un panorama immense sur la dépression du Jiloca. Les photographes choisiront plutôt l’après-midi pour bénéficier d’une meilleure lumière sur le site et sur la plaine en contrebas. Pour finir, au sommet de la courte montée après le parking, un mirador aménagé avec accès handicapé apporte une vue intéressante sur l’édifice bien que moins spectaculaire que la précédente.