Des questions ?

Si après avoir lu les articles ci-dessous, il vous reste des doutes ou des questions avant de vous lancer avec nos roadbooks 4x4, n'hésitez pas à nous contacter : nous serons heureux de vous apporter les compléments d'informations qui pourraient vous manquer.

Une seule adresse : contact@roadbook-iberique.com

L'Espagne, le pays idéal pour débuter en SUV ou en 4x4 !

Nombreux sont les possesseurs de 4x4 ou de SUV rêvant de grands espaces mais ne sachant où satisfaire ce besoin d'évasion.

A cela s'ajoute en général la peur de ne pas savoir passer une ornière ou un trou boueux, l'horreur rien qu'à imaginer découvrir une rayure au retour de son road trip 4x4, sans compter l'angoisse de se retrouver perdu au milieu de nulle part...

Et si vous cherchez un peu d'information sur les réseaux sociaux, il est fort à parier que vous tombiez sur la mythologie entretenue par tous les spécialistes auto-proclamés du 4x4 laissant entendre que si on ne possède pas un 4x4 préparé et si on n'est pas un spécialiste du gonflage/dégonflage des pneumatiques, il est suicidaire de quitter l'asphalte.

Alors mythe ou réalité ? SUV ou 4x4 ? Véhicules préparé ou non ? Quand partir ? Difficile ou accessible à tous ?

Toutes ces questions seront traitées ci-dessous avec en bonus la réponse à la question principale qu'oublient toujours de se poser les débutants : existe-t-il un risque réel d'accident mortel sur les pistes ? Oui, si vous conduisez sans réfléchir ! Non, si vous suivez nos conseils !

L'Espagne, le plus beau terrain de jeu pour SUV, 4x4, quads, SSV motos et autres vans ?

Proche de la France, l'Espagne est un pays semi-désertique aux paysages aussi variés que spectaculaires.

A la différence de la France, l'Espagne possède une population très concentrée dans les grandes villes, permettant souvent de rouler plusieurs jours sans jamais croiser personne.

Son réseau de pistes s'étendant sur des milliers de Kms permet d'évoluer l'été sur des terrains porteurs faciles à appréhender pour des débutants, en tout cas tant que la météo reste sèche ! Dans l'ensemble de nos roadbooks, la présence de bourbiers s'avère rarissime entre juillet et Août, sauf évidemment les jours d'orage.

Riche de quatre déserts différents (Bardenas, Monegros, Tabernas et Gorafe) et de nombreuses zones de steppes, la péninsule ibérique offre un dépaysement unique en Europe sans avoir à affronter de grandes zones sableuses inaccessibles à de purs débutants.

Et à la différence de beaucoup de destinations lointaines, l'Espagne permet d'égayer sa randonnée 4x4 avec de nombreuses visites culturelles à l'ombre de châteaux oubliés, de villages perdus ou de monastères méconnus....

SUV ou 4x4 ?

La réponse est simple SUV et 4x4 !

Un "vrai" 4x4, à fortiori préparé, est un véhicule conçu pour passer partout, quel que soit l'état des pistes, même si ce type de véhicule possède aussi ses limites.

Un SUV est un véhicule conçu pour un usage mixte route/piste dont les limites apparaitront bien plus tôt... bien que les capacités tout terrain des SUV soient souvent bien supérieures à ce qu'imaginent leurs conducteurs et les possesseurs de vrais 4x4 !

Appliqué à l'Espagne, qu'est ce ça implique ?

Un vrai 4x4 permet de partir à n'importe quelle période de l'année sans crainte d'affronter les pistes glissantes, les ornières boueuses, la neige en hiver ou les ravines creusées par les fortes pluies du printemps. 

Avec en SUV, il faut en théorie se contenter de rouler à la belle saison, même si ceci dépend beaucoup du SUV utilisé.

Les SUV haut de gamme type Range Rover, Mercedes GLC ou autres Porsche Cayenne, etc. possèdent des capacités de franchissement similaires aux vrais 4x4 surtout quand ils possèdent une suspension pneumatique synonyme d'importante garde au sol.

Dans la catégorie fourre-tout des SUV compacts qui s'étend du Dacia Duster au Nissan Juke en passant par le Jeep Renegade etc, il faudra en théorie se contenter de se lancer dans un road trip 4x4 seulement à la belle saison. 

En réalité les SUV compacts les plus performants en tout terrain comme le Dacia Duster, le Land Rover Discovery Sport, le Jeep Renegade en version Trailhawk voire le Nissan X-Trail, etc. pourront suivre quasiment toute l'année la totalité des parcours proposés dans nos roadbooks 4x4 sous réserve d'être pilotés par des conducteurs expérimentés.

Pour terminer, s'il y a une chose à retenir, c'est qu'avec un "vrai" 4x4 tous nos itinéraires peuvent être qualifiés de faciles en tout cas par temps sec, les rares pseudo-difficultés ne devant être considérées que comme d'agréables divertissements.

En SUV, et même si nos roadbooks 4x4 sont des parcours touristiques et non des épreuves de franchissement, il est nécessaire d'être plus souvent attentif et précautionneux, surtout pour les véhicules manquant de garde au sol.

A titre indicatif et même si c'est subjectif, vous devez considérer qu'à partir de 18 cm de garde au sol, on passe confortablement la plupart des obstacles, alors qu'en-dessous, la marge de sécurité face à certaines difficultés commence à être faible.

Quand partir ?

Si vous êtes un pur débutant au volant d'un SUV plutôt typé route, ne prenez pas de risque : contentez-vous dans un 1er temps de vous faire la main sur des pistes sèches entre le 15/06 et le 15/09. Vous trouverez bien au coeur de forêts d'altitude quelques ornières vous permettant d'acquérir de l'expérience.

Pour un débutant au volant d'un "vrai" 4x4, on peut en théorie partir à n'importe quelle période de l'année, mais si vous n'avez jamais quitté l'asphalte, nous ne saurions trop vous conseiller de vous contenter de rouler pendant l'été dans un premier temps.

Dans tous les cas, n'oubliez jamais de vous renseigner sur la météo car les rares orages estivaux peuvent transformer une aimable promenade en un véritable enfer !

Les passages techniques !

Par temps sec, les pseudo-obstacles que vous rencontrerez ne seront qu'une formalité pour les vrais 4x4 et l'occasion d'acquérir tranquillement de l'expérience pour les débutants en SUV.

Face à une difficulté, les trois règles à respecter sont les suivantes :

1 : Toujours essayer de contourner les passages perçus comme difficiles, surtout quand on est seul. 

2 : En cas de doute, aller vérifier à pied la difficulté des passages "techniques". Comme tous les débutants l'ont remarqué avant vous, c'est fou à quel point une zone paraissant "difficile" vue depuis l'intérieur du véhicule devient finalement assez simple quand on l'observe de près.

3 : Quand on se sent sous pression et stressé, savoir renoncer et faire demi-tour... même s'il n'est pas toujours facile de rester suffisamment lucide pour ne pas s'entêter !

Ne jamais oublier qu'un plantage quand on est seul et sans équipement, c'est potentiellement 24h de galère avant qu'un dépanneur ne vienne vous chercher...et encore faut-il que vous ayez souscrit une assurance dépannage/rapatriement de bonne qualité !

Quels obstacles ?

Sur piste sèche, 90% des pistes peuvent être considérées comme faciles. De la même façon qu'au Maghreb on croisait il y a peu encore de nombreuses 404 Peugeot (2 roues motrices !) sur les pistes, on rencontre plus ou moins régulièrement en Espagne des agriculteurs circulant au volant de simples Kangoos ou autres Peugeot Partner...véhicules qui restent cependant au garage à la moindre pluie.

Voici donc les quelques obstacles susceptibles d'effrayer les débutants :

1 : les saignées (2ème photo ci-dessus) : les ornières transversales que vous rencontrerez ne sont normalement pas très prononcées et vous poseront aucun problème en passant au pas. A l'inverse, à grande vitesse, elles sont susceptibles de vous envoyer en tonneaux !

2 : Les dos d'âne :  Créés par l'homme dans les zones de pente pour faciliter l'évacuation des eaux sur le côté de la piste, ils peuvent s'avérer assez proéminents. Comme pour les saignées, rien de difficile en passant au pas, mais un risque de tonneaux si on les aborde à grande vitesse !

3 : les ravinements (photo à droite dans le chapitre précédent) : creusés par de simples ruisselets, ils sont en général étroits mais parfois très profonds. S'ils se chevauchent la plupart du temps facilement, ils coupent parfois les pistes par une diagonale nécessitant de repérer l'endroit où ils sont les moins prononcés pour les franchir à cet endroit. L'exercice nécessite parfois un peu de précision.

4 : les marches : Il n'y a pas de pistes trialisantes dans nos roadbooks 4x4. Comme pour les obstacles précédents, les quelques petites marches présentes sur nos itinéraires ne posent aucune difficulté à petite vitesse.

5 : les pistes caillouteuses (3ème photo ci-dessus) : souvent perçues comme effrayantes par les débutants, celles présentes sur nos itinéraires ne nécessitent que patience et discipline pour être franchies sans difficulté à petite vitesse..sous réserve d'avoir des pneus en bon état et suffisamment gonflés. Attention cependant à ne pas se faire surprendre dans les descentes jonchées de pierres car l'ABS a tendance à surréagir sur les chaussées très irrégulières pouvant rendre le freinage difficile !

6 : les gués : ceux que vous rencontrerez dans nos roadbooks seront la plupart du temps à sec l'été. A l'inverse, c'est souvent au printemps que les niveaux d'eau sont les plus élevés. Dans ce cas, évitez de les franchir si l'eau est boueuse car il est impossible d'en évaluer la profondeur.

Par temps de pluie, des pistes considérées comme faciles peuvent vite devenir compliquées y compris pour les vrais 4x4 !

7 : l'argile humide (4ème photo ci-dessus, prise après une nuit d'orage à la toute fin du mois d'Août) : Contrairement à ce qu'on imagine, ce ne sont pas des terrains dans lesquels les véhicules s'enfoncent, mais des terrains où les véhicules glissent dans tous les sens dès qu'on accélère le rythme, avec des surfaces où le patinage est important et où le train avant décide parfois tout seul de sa trajectoire !

Si les aides électroniques des SUV sont souvent d'une efficacité diabolique en terme de motricité, le manque de puissance de certains véhicules sous-motorisés risque de vous bloquer à la moindre montée en l'absence de boite courte.

Concernant la tenue de cap, 4x4 ou SUV seront soumis à la même enseigne : la seule manière de garder le contrôle de sa trajectoire est de progresser au pas en allant chercher le moindre passage herbeux ou le moindre caillou pour essayer de décoller la gangue d'argile enveloppant rapidement les pneus... le tout sans aller pour autant flirter avec le ravin ou les fossés !

8 : les trous boueux (1ère photo ci-dessus, prise pendant un mois d'Avril particulièrement pluvieux !) : rarissimes pour ne pas dire inexistant en été...sauf en cas d'orage, ils sont la plupart du temps plus effrayants que difficiles, mais il convient de rester méfiant. L'eau boueuse empêche d'apprécier la profondeur réelle de l'obstacle et si l'on manque à la fois de puissance et de garde au sol, le risque de rester bloqué est réel ! la photo ci-dessus illustre parfaitement la trajectoire à suivre : on distingue clairement un Dacia Duster s'apprêtant à passer l'obstacle avec les roues côté gauche sur le sol dur et porteur en bordure de la flaque, tandis que seul le côté droit du véhicule passera dans la boue.

Comment (essayer de) se sortir d'un trou boueux sans assistance et sans matériel ?

La première chose à faire est d'essayer de reculer ! Si votre véhicule a réussi à avancer jusqu'à un point de blocage, cela signifie qu'avant l'arrêt le sol était suffisamment porteur pour arriver jusque-là ! Ne pas hésiter à faire plusieurs manoeuvres d'avant en arrière en utilisant toute la puissance moteur pour parvenir à ses fins.

La deuxième chose à tenter est d'alléger votre véhicule : faites sortir tous vos passagers et si besoin, videz votre coffre. 100kg de moins à déplacer, ça fait vite de grandes différences sur la capacité d'un SUV ou d'un 4x4 à retrouver de la motricité.

3ème chose : si malgré cela vous êtes toujours bloqué, il reste une dernière chose à tenter. Allez ramasser le maximum de cailloux dans les terrains environnants et essayez de les glisser sous les roues : réussir à mettre en mouvement un véhicule sur une dizaine de centimètres suffit souvent à donner l'impulsion décisive qui vous permettra de reculer jusqu'à retrouver un sol porteur. Bien évidemment vous finirez aussi crottés que votre 4x4, mais avec la fierté d'avoir réussi !

Pour se sortir plus facilement d'un plantage la prochaine fois, choisissez d'investir dans une pelle, des plaques et éventuellement une sangle de traction avec ses deux manilles.

Plus de conseils sur les indispensables à prévoir avant de se lancer sur les pistes dans la rubrique "Avant de Partir" 

Quels risques d'accident mortel sur les pistes espagnoles ?!!!

Le problème des débutants, c'est qu'ils roulent souvent beaucoup trop lentement sur les pistes, en tout cas au départ, en sous-évaluant leurs capacités et celles de leur véhicule.

Mais après 2 ou 3 jours pensant maîtriser leur sujet, ils prennent de la vitesse et c'est là qu'arrivent les accidents graves liés à un manque d'expérience pour ne pas dire une certaine naïveté.

Les 3 principaux risques d'accidents mortels sont ceux-ci :

1 : rouler beaucoup trop vite sur une piste facile en oubliant que derrière certains virages, la visibilité est nulle ! (la photo ci-dessus en est la parfaite illustration)

Sur une telle piste, un 4x4 moderne est capable de passer la courbe à 80 Km/h. Mais si un puissant engin agricole arrive en sens inverse en barrant toute la largeur de la piste, ceci finira inévitablement par un choc frontal... et à 2.5 tonnes contre 15 tonnes, il est facile de comprendre qui paiera le prix fort lors de l'impact.

2 : la variante de ce type d'accident est l'excès de vitesse sur une piste facile suivi d'un brutal coup de frein à la sortie de la courbe vous envoyant brutalement en tête-à-queue, voire en tonneaux, surtout si la piste est bordée de "gravette" comme sur la photo ci-dessus. Et si jamais, les bas-côtés sont encombrés de rochers ou si un ravin longe la piste, les conséquences risquent d'être funestes et... définitives.

La solution : Maîtrisez votre vitesse et surtout, ne conduisez pas de façon naïve en faisant bien la différence entre les zones où la vue est dégagée et celles où les obstacles naturels (talus, buissons) vous ôtent toute vision sur les obstacles potentiels à la sortie des virages. Dans de nombreuses zones sinueuses, aborder certains virages aveugles à 30 Km/h c'est déjà trop vite !

3 : les jonctions entre route et piste, particulièrement quand il s'agit de tourner à gauche.

Une fois sur la route, être trop obsédé par le suivi du roadbook peut conduire à bifurquer brutalement à gauche sans clignotant et sans regarder dans ses rétroviseurs pour "sauter" dans une piste que vous découvrez soudainement. C'est typiquement l'erreur de débutant qui à force de ne croiser jamais personne sur les pistes finit par se croire seul au monde !

Si jamais un autre automobiliste arrive à grande vitesse derrière vous, il risque de tenter un dépassement et de vous couper en deux !

La solution : considérez toujours que sur route vous êtes potentiellement en danger et que la priorité est d'éviter l'accident. Le suivi du roadbook ne doit arriver qu'après !

De nombreuses autres informations plus détaillées sont disponibles dans nos roadbooks

Rayures

Hantise de nombreux citadins, les rayures représentent un risque, certes faible, mais pas nul. Même si un grand nombre de nos itinéraires se déroulent dans des zones semi-désertiques, vous ne pourrez faire un voyage 4x4 sans frotter un jour ou l'autre contre la végétation. Ceci ne signifie pas pour autant rayures. Pour véritablement rayer la peinture d'une voiture moderne, de simples aiguilles de pins ou des ronciers ne suffiront pas. Seules les vieilles branches mortes, dures et desséchées pourront vraiment laisser une trace sur votre carrosserie. Tout au plus vous remarquerez sous certains angles de vagues traces comme celles qu'on peut remarquer sur les véhicules qui sont lavés régulièrement avec des "rouleaux".

Pour éviter ceci, il est possible de faire poser un film anti-rayures sur la carrosserie de votre véhicule, même s'il est probable qu'un simple coup de "Polish" au retour produise le même effet.

Pensez quand même à vous munir d'un taille-branche et de gants de jardin pour éliminer ponctuellement une branche menaçante capable de transpercer un film anti-rayures.

Poussière 

Dès les beaux jours arrivés, le vrai bonheur consiste à rouler seul au milieu de nulle part sur des pistes désertes et vitres ouvertes...jusqu'au premier carrefour nécessitant un arrêt.

Une à deux secondes plus tard, la poussière flottant derrière le véhicule et que vous aviez oubliée se rappellera brutalement à votre bon souvenir en vous rattrapant et en envahissant l'habitacle ! 

Si vous considérez ceci comme un désagrément, vous devrez donc faire un choix : soit rouler toujours vitres fermées avec la climatisation, cette dernière créant même un légère surpression empêchant la poussière de s'infiltrer dans des joints défectueux ; soit prendre l'habitude de refermer les vitres systématiquement quelques secondes avant l'arrêt...une discipline pas toujours facile à respecter.

Mais en dehors de votre petite personne, sachez que noyer de poussière les autres usagers des pistes, comme les piétons, VTT ou les agriculteurs travaillant dans les champs est perçu comme sans-gêne pour ne pas dire comme un comportement agressif. Sachez donc ralentir, voire quasiment vous arrêter quand vous les croiser ou devez les doubler. La bonne vitesse c'est quand vous ne voyez aucun nuage poussiéreux dans vos rétroviseurs.

Il ne s'agit pas ici seulement d'une question de bonnes manières, mais aussi d'éviter de recevoir une pierre lancée par un piéton rageur au milieu du pare-brise !

Pneumatiques

Gonflage/dégonflage : 

Tous les itinéraires présents dans nos roadbooks ont été validés pendant plus de 10 ans par une joyeuse équipe de testeurs au volant de 4x4 et parfois de SUV. Toutes les révisions des roadbooks ont été effectuées au printemps nous amenant souvent à rouler sur des pistes grasses et détrempées (voir la vidéo ci-dessous à partir de 0'50''). Nous sommes toujours partis et surtout revenus sans compresseur et sans jamais avoir dégonflé le moindre pneumatique.

Conclusion : si vous êtes débutant et que votre seule ambition est de rouler l'été sur des sols durs et parfois caillouteux, choisissez de suivre les recommandations des constructeurs en surgonflant légèrement vos pneumatiques comme pour un usage autoroutier et/ou pour véhicule chargé.

Attention aux SUV sportifs équipés de pneus taille basse. Ce type de pneumatique présentant en général des flancs proéminents, il représente un risque de crevaison important. Pour éviter ceci, il faut souvent "redresser" les flancs en rajoutant parfois jusqu'à 0.8 bar de pression : n'hésitez pas à consulter votre concessionnaire habituel pour connaitre les pressions maximales à ne pas dépasser

Gardez le dégonflage des pneumatiques pour là où il est utile voire indispensable, dans le sable et particulièrement pour le franchissement de dunes.

Crevaisons

Même si l'on crève rarement sur les pistes, c'est quand même beaucoup plus fréquent que sur route où les crevaisons ont quasiment disparu. Par expérience, comptez une crevaison tous les 8 à 10 000 Kms. Autant dire qu'investir dans une roue de secours (si votre véhicule n'en est pas équipé) et dans une bombe anti-crevaison est un des rares achats recommandé avant de se lancer sur les pistes.

Pour autant, il n'est pas indispensable d'investir dans des pneus "4x4" pour une utilisation occasionnelle pendant l'été. Nous ne saurions par contre trop vous conseiller de partir avec des pneus neufs ou quasi-neufs : plus l'épaisseur de gomme diminue plus de risque de crevaison augmente !

Attention : un grand nombre de crevaisons sont dues à des déchirures sur des cailloux tranchants ce qui dans ce cas est irréparable et oblige à installer un pneu neuf.

Quant aux crevaisons sur les flancs, elles sont encore moins réparables et les bombes anti-crevaisons sont totalement inefficaces pour ce genre de problème !

Pour ceux qui souhaiteraient investir dans une monte pneumatique adaptée, sachez que la référence aujourd'hui en pneu mixte pour 4X4 est le BF Goodrich AT, même si d'autres marques proposent des prestations similaires ou équivalentes.

Concernant les SUV, nous ne saurions que vous conseiller les Michelin Latitude Cross, un pneu mixte route/piste ultra-résistant sur les cailloux et "inusable" sur la route.

Préparation avant de partir

Tous nos itinéraires sont conçus pour être parcourus par des véhicules strictement d'origine sans la moindre préparation.

Tous les 4x4 utilisés par notre équipe de testeurs étaient des véhicules "stock" sans la moindre transformation.

Pour ce qui concerne le matériel annexe à embarquer dans le véhicule, il peut être réduit à la plus simple expression si votre seul objectif c'est de rouler à la belle saison sur piste sèche.

Pour des informations plus détaillées, rendez vous sur la page "Avant de partir" 

Législation

L'intérêt du voyage 4x4 à l'aide d'un roadbook, c'est qu'on est sûr de ne rouler que sur des pistes ouvertes à circulation, sauf changement règlementaire survenu entre l'édition de nos guides et votre balade.

Lors de la conception de nos guides nous avons fait un important travail de recherche pour étudier du mieux possible la règlementation espagnole.

Dans chaque roadbook, vous trouverez un long chapitre vous donnant tous les détails sur ce qui est autorisé ou non particulièrement sur les points surveillés par la Guardia Civil comme la circulation en groupe ou le bivouac qui doit répondre à une mise en place très précise pour être accepté.

En préambule, sachez qu'en Espagne la vitesse autorisée sur les pistes est limitée à 30 Km/h. Les Gardes Civils étant souvent équipés de 4x4, une de leur mission consiste à mettre au pas les conducteurs de 4x4 se prenant pour des pilotes du "Dakar".

Quant aux amendes, elles sont beaucoup plus salées qu'en France pouvant atteindre 3000 € par véhicule en cas de circulation en groupe non-autorisée.

Barrières à bétail

Dans la plupart des zones de montagne, vous serez amenés à rencontrer des barrières de différents types que vous pourriez prendre pour des portails donnant accès à des propriétés privées, donc interdisant le passage.

En réalité la plupart des zones d'alpages sont publiques et accueillent à la belle saison des bovins et parfois des chevaux élevés de façon extensive.

Ces barrières coupant les pistes ne sont là que pour éviter la divagation du bétail et ne représentent en aucun cas une interdiction de circuler, sauf si un panneau "Prohibido el Paso" vous signifie clairement une interdiction d'aller plus loin.

La plupart de ces barrières ne portent aucune indication sinon parfois "Cerrar la Puerta" (fermer la porte) et sa variante "Cierren la Puerta" (on referme la porte) et les habituels "ganado suelto" ou "ganado bravo" qui signifient "bétail en liberté".

Toutes ces barrières doivent être systématiquement refermées après votre passage : en cas d'accident causé par un bovin échappé, vous en serez tenu pour responsable !

Les photos ci-dessus présentent différents types de barrières visibles en Espagne.

1ère photo en haut à gauche : portail métallique avec panneau. Le loquet d'ouverture se trouve ici à gauche.

2ème photo ci-dessus à partir de la gauche : c'est un passage canadien composé d'un ensemble de barres métalliques et d'espaces vides au niveau du sol, en général sans barrière associée : ça n'a l'air de rien, mais bovins comme chevaux sont incapables de franchir ce genre d'obstacle.

La 3ème photo ci-dessus à partir de la gauche est un bon exemple des barrières artisanales les plus fréquentes dans les montagnes espagnoles : un amas de fils plus ou moins barbelés soutenus par quelques piquets : d'autres photos ci-dessous montrent comment ouvrir et refermer ce genre de portail.

Enfin la 4ème photo représente le cas assez rare d'une barrière électrifiée. La chose la plus importante dans ce cas est de repérer la grosse poignée plastique isolant du courant électrique et permettant l'ouverture du passage. Si ici, il existe un panneau vous invitant à faire attention, la plupart du temps ce n'est pas le cas. La simple présence d'une grosse poignée en plastique doit vous alerter sur le fait que la clôture est électrifiée !

Mais la chose la plus importante à retenir, c'est que ces barrières n'ont rien à voir avec du folklore : dans ces zones, vous risquez de vous retrouver nez à nez au moment où vous vous y attendez le moins avec des vaches ou des chevaux ; les premières ayant par ailleurs la mauvaise habitude de s'installer à l'heure de la sieste à l'ombre des arbres sur les terrains plats et confortables, c'est à dire au milieu des pistes !

Comment ouvrir et refermer une barrière artisanale ?

La première photo à gauche ci-dessous est une parfaite illustration des systèmes d'ouverture/fermeture utilisés par les éleveurs.

A gauche, on reconnait un large pilier en bois puissamment enfoncé dans le sol et à droite le piquet marquant une des extrémités de la barrière. Entre les deux une lanière noire fait le lien entre les deux morceaux de bois et assure la tenue de la barrière.

2ème photo : pour ouvrir, soulever la boucle supérieure pour désolidariser les deux tiges (attention si le lien se fait via une boucle métallique bien tendue, il faut parfois un peu de force pour réussir à ouvrir !)...

...Puis 3ème photo, sortez le piquet de la deuxième boucle/lanière fixée au pied pour ouvrir la barrière.

Il ne vous restera plus qu'à faire la manoeuvre inverse pour refermer...en prenant grand soin de ne pas vriller les fils et piquets composant la barrière, sinon vous ne réussirez pas à remettre le piquet dans ses boucles !